D’où viennent la droite et la gauche en politique ?
Les Etats Généraux à Versailles en Mai 1789
Aux origines : l’Assemblée nationale de 1789
L’histoire des mots “droite” et “gauche” en politique remonte à la Révolution française. En 1789, lors des débats de l’Assemblée nationale constituante, les députés ne sont pas assis au hasard.
À gauche du président de séance : on retrouve les partisans du changement, favorables à des réformes profondes, parfois révolutionnaires.
À droite : s’installent ceux qui souhaitent préserver l’ordre établi, la monarchie et les traditions.
Cette simple disposition spatiale va marquer durablement notre vocabulaire politique.
Le droit de véto du Roi: Le Saviez-vous?
Les députés des Etats Généraux placés à Gauche du Roi n’étaient pas favorable au droit de véto du Roi sur la promulgation des lois et ceux de droite étaient pour.
crédits judopourtous.com
La Droite et La Gauche, c’est un peu le mouvement d’une jambe remplaçant l’autre en marchant, courant, ou en montant les escaliers
Une métaphore devenue universelle
Rapidement, la symbolique dépasse les murs de l’Assemblée.
Être “de gauche” devient synonyme d’ouverture aux réformes, à la justice sociale, au progrès.
Être “de droite” signifie défendre la stabilité, l’ordre et les valeurs traditionnelles.
Au XIXe siècle, avec l’essor du parlementarisme en Europe, cette distinction se généralise. On parle de droite et de gauche dans presque tous les pays, même si les nuances varient selon les cultures politiques.
Une opposition qui évolue avec le temps
La droite et la gauche ne sont pas figées. Elles évoluent au gré des époques et des débats. Par exemple :
Au XIXe siècle, la gauche défend l’abolition de la monarchie et des privilèges, tandis que la droite soutient la royauté et l’ordre social établi.
Au XXe siècle, la gauche s’associe davantage à l’État-providence, au syndicalisme et aux droits sociaux, alors que la droite met en avant la liberté économique, l’initiative individuelle et la sécurité.
Aujourd’hui encore, si les frontières s’estompent parfois, cette dualité reste un repère structurant dans la vie démocratique.
Le sens positif de cette distinction
Plutôt que de voir la droite et la gauche comme une division, on peut y voir une richesse démocratique. Elles incarnent deux façons complémentaires de penser la société :
l’une cherche à préserver ce qui fonctionne,
l’autre veut transformer pour répondre aux défis nouveaux.
C’est cette tension constructive qui alimente le débat public et permet à une société d’évoluer sans perdre ses repères.
👉 Bonne nouvelle : l’opposition entre la droite et la gauche n’est pas seulement un clivage, c’est aussi une dynamique qui fait vivre la démocratie depuis plus de deux siècles.